Un ouvrier en gilet orange pose les pavés coquillés à la main Avenue Foch à Wimereux.

C’est un chantier pour le moins original qui se termine actuellement sur l’avenue Foch, à Wimereux. Afin de faciliter le drainage des eaux pluviales, la commune a posé des dizaines de milliers de pavés fabriqués à base… de coquilles saint-jacques. Une installation écologique et efficace, réalisée pour la première fois à une telle échelle.

Les maçons de Colas posent les derniers éléments du futur parking de Wimereux. Ils pensent qu’ils auront terminé ce lundi. Sur 1 600 m2, ils auront installé 80 000 pavés drainants imaginés par l’École supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction de Caen et produits par Alkern, dans l’Oise.

Première particularité : ces pavés sont composés de déchets de coquilles Saint-Jacques issus de l’industrie. La société Alkern les concasse et les mélange à d’autres composants au sein de l’usine. Deuxième particularité : la porosité de ces pavés facilite l’évacuation des eaux pluviales, dans cette zone régulièrement touchée par les inondations. Une manière, aussi, de limiter les rejets dans la Manche.

La fin de la première phase

L’aménagement total aura coûté 3,5 millions d’euros, cofinancés par l’Interreg « Water Resilient Cities » (pour « villes résilientes à l’eau ») et la communauté de l’agglomération du Boulonnais (CAB). Mercredi, Frédéric Cuvillier, président de la CAB, a posé le dernier pavé coquillé aux côtés du maire de Wimereux, Francis Ruelle. Les deux élus ont ensuite déversé des seaux d’eau pour tester l’installation. Et ça marche : au lieu de ruisseler, l’eau s’infiltre à travers les pavés.

Les élus Francis Ruelle et Frédéric Cuvillier ont posé les derniers pavés coquille.

« Notre rencontre ce jour marque la fin de la première partie de la rénovation de l’avenue Foch », explique le maire. Dans un autre temps, du mobilier urbain et des espaces verts sont prévus. Les travaux reprendront en septembre.

Des ouvriers formés sur le terrain

Deux ouvriers ont été engagés sur ce chantier dans le cadre de la clause d’insertion, avec l’aide de Réussir ensemble. Anthony Liénard est l’un d’eux. « J’ai appris à découvrir ce métier de maçon-VRD (voiries et réseaux divers, ndlr) lors d’une formation de trois mois. J’ai envie d’y rester, j’en apprends tous les jours », explique-t-il. Ce jour-là, il participait à l’enrobé du trottoir de l’avenue.

Arthur Labarre

Source : https://www.lavoixdunord.fr/587627/article/2019-05-23/les-nouveaux-paves-de-l-avenue-foch-proviennent-en-partie-de-nos-assiettes#utm_medium=redaction&utm_source=facebook&utm_campaign=page-fan-boulogne

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