Le groupe français Inuït est l’un des nouveaux noms de la pop française. La Parisienne les a rencontrés au festival Rock en Seine.
Coline, Pablo, Rémy, Alexis, Pierre et Simon parcourent la France sous le nom d’Inüit. Benjamin Labeau des Shoes les a repérés. Cinq7 et Wagram les ont propulsés au devant de la pop française sensible aux tonalités tribales. Vendredi, ils ont ouvert la scène de l’Industrie pour les quinze ans de Rock en Seine. Rencontre.
Comment a commencé votre histoire ?
Inüit : L’histoire du groupe comme il est constitué avec les six membres a commencé il y a deux ans à Nantes. Nous nous connaissions dans le milieu. Nous faisions tous de la musique et nous étions amis. Ça s’est fait assez naturellement comme un début de projet qui découlait d’autres projets.
Qu’est ce que vous souhaitez transmettre par votre musique ?
Je pense que ce que nous avons envie de transmettre c’est l’énergie de notre bande d’amis. On aime beaucoup jouer en live : il y a une énergie qu’on aime bien, telle qu’avoir une réaction un petit peu physique du public. Le faire bouger et danser. Ensuite on accorde une grande importance au texte dans l’écriture dans le sens qu’on lui accorde. C’est en anglais et comme nous jouons en France le public ne peut pas nécessairement comprendre instantanément dès la première écoute. Cependant il y a un sens derrière tous les textes. Ça raconte des histoires ou ça donne des points de vue.
Pourquoi avoir préféré l’anglais au français ?
C’est une envie purement esthétique. On peut aussi bien raconter des histoires en anglais qu’en français. On aime bien l’exercice d’écrire en anglais parce que ce n’est pas notre langue maternelle et qu’on a une autre vision et approche du phénomène. On apprend continuellement en écrivant.
Vous écrivez tous ensemble ?
Il y en a toujours qui se mettent à écrire plus que d’autres à certains moments. Mais les sujets et les envies – quand on a envie de raconter quelque chose, une histoire – se forment à six. Dès que quelqu’un a envie de lancer un sujet on débat en français et on réfléchit à la manière de le dire en anglais, ce qui nous prend plus de temps. C’est un peu un apprentissage à écrire à six en même temps ; pour nous permettre de défendre un peu mieux le sens.
Ces textes anglais détiennent une inspiration ethnique, laquelle ?
Ça vient de sujets de discussion. On dénonce des choses qui nous font peur et peuvent nous interpeller. Anne traite des femmes battues, Dodo Mafutsi parle de la paralysie du sommeil, Adama au sujet des violences policières et donc Adama Traoré. C’est équivalent à la composition musicale. On arrive avec des textes qui viennent de plusieurs directions. Quand ça nous touche on en parle entre nous.
Qu’est-ce que ça implique de relier la musique à un engagement social ?
La plupart du temps, on a écrit et milité ensemble. Ça part plutôt du texte et du sens, nous travaillons à l’illustrer musicalement et en même temps à réunir des influences de chacun dans ce qu’on a envie d’apporter.
Quelle signification attribuez-vous aux lieux où vous réalisez vos clips ? On pense à ce magnifique endroit des «Arcades du Lac».
Ce lieu là, on l’a choisi parce qu’il était suffisamment grand pour se perdre. On a décidé de mettre ce morceau à cet endroit-là parce qu’on a trouvé qu’en ce qui concerne l’esthétique et la signification qu’on voulait apporter ça collait bien. La volonté pour nos clips reste de nous filmer en train de jouer, c’est la démarche qu’on a eue sur les premiers titres. On avait envie d’être en cercle pour jouer en images et illustrer puis on réfléchit au lieu. C’est véritablement l’instant présent, selon la culture. A chaque fois on enregistre les musiques sur place donc c’est un petit challenge aussi et ça nous met des contraintes, pas comme en studio. On peut pas vraiment faire ce qu’on veut avec le son ni tricher. Ça donne aussi son esthétique au clip.
Au sujet de la musique, vous vous inscrivez dans la tendance de mixer l’électronique avec des instruments acoustiques : comment en êtes-vous venus à ce type de productions ?
C’est venu avec les instruments que nous pratiquions. Le clavier, le saxophone créent ce mélange et l’envie rythmique et de batterie était là depuis longtemps. L’idée n’est pas venue d’une personne.
C’est survenu par l’exécution comme avec les morceaux plus techno dirons-nous. Pas la peine de mettre d’ordinateur, nous sommes six donc nous pouvons jouer en mélangeant les synthés et les percussions. Je pense que le mélange est venu de là aussi.
Vous avez l’air très heureux, quelle est votre happiness therapy ?
Je pense que ça vient du fait que tout le monde aime ça dans le sens où ça fait un moment qu’on joue et qu’on aime ça. On envoyait des morceaux à des gens, le bonheur vient du partage de cette expérience en cherchant à construire un projet et à le mener de front. Les concerts incarnent l’aboutissement où on peut se lâcher et un peu déborder et franchement ça fait du bien.
Quels sont vos prochains projets ?
Là, on fait un album qu’on composait en studio tout le mois d’août et qui nous jusqu’à la mi-octobre pour l’avoir terminé si tout se passe bien. Il sortira l’année prochaine. On recommence la tournée de l’EP en octobre avec ce qu’on a fait aujourd’hui.
Source : http://www.leparisien.fr/laparisienne/loisirs-detente/culture/rock-en-seine-inuit-nous-avons-envie-de-transmettre-l-energie-de-notre-bande-d-amis-26-08-2017-7215147.php
Engagé pour l’intérêt général depuis l’âge de 15 ans, j’interviens au fil des années dans le cadre de projets associatifs, d’événements culturels et de réseaux internationaux.
Sur le plan professionnel, j’ai exercé plusieurs activités à la sortie de Station F où j’ai travaillé sept mois en 2021, à l’occasion d’un Service Civique.
Sur le plan personnel, j’aime écrire, et je prévois de poursuivre !
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