Le 6 mars 2018 : le groupe Carrefour, ancré dans la grande distribution alimentaire, lançait la première blockchain européenne dans le secteur agro-alimentaire. L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) régule depuis … la traçabilité des produits nutritifs de la “fourche à la fourchette” notamment dans la filière viande qui nécessite de la minutie. En quoi l’usage des nouvelles technologies peut-il être à même de renflouer la confiance en la traçabilité alimentaire ?
Qu’est-ce que c’est ?
La traçabilité alimentaire à l’ère de la blockchain crypte les informations essentielles sur le cycle de vie d’un produit, de sa création, naissance ou fabrication jusqu’à son achat par le consommateur.
Dans les faits, cette Blockchain est appliquée aux poulets fermiers en provenance d’Auvergne. Un animal ô combien symbolique : le coq, emblème national, le poulet, composant essentiel du repas familial, l’oeuf, aliment indispensable à une alimentation saine, équilibrée et à juste valeur nutritive.
Les consommateurs y retrouvent ainsi les informations quant aux étapes suivantes :
- l’incubation
- l’élevage
- l’abattage
- le stockage
- la vente
De plus, des renseignements rendus obligatoires à l’ensemble des aliments et des breuvages par la législation française en 1990 et celle de l’Union européenne en 1992, y sont marqués par :
- les labels
- les caractéristiques de la parcelle d’exploitation établies par l’entreprise
Comment ça marche ?
Les différents intervenants de la chaîne de production renseignent les informations sur le produit en fonction du stade de la chaîne auquel ils interviennent. Les informations sont cryptées, immuables et inaltérables.L’appel à une société de services technologiques et informatiques, Crystal Chain de son petit nom, démontre la complexité et la technicité enclenchées par la création du processus de la Blockchain.
Revenons-en au cas spécifique de la viande, les données enregistrées résident dans :
- les données initiales
- le numéro d’agrément de l’abattoir
- le numéro d’agrément de l’établissement chargé de la découpe
Tout ceci facilite la communication des caractéristiques, leur échange entre les parties prenantes – étant donné que les consommateurs n’accèdent qu’à la partie strictement informative et vulgarisante – et la vérification a posteriori puisqu’aucun élément de la blockchain ne peut être supprimé et qu’elle fonctionne selon le principe de l’ubiquité.
A quoi ça sert ?
Nous établissons trois niveaux d’utilisation de la blockchain.
La première cible représente les consommateurs, avides de plus de transparence et d’assurance quant à l’exactitude de l’étiquetage des produits. Les producteurs, source de notre alimentation, y peuvent certifier leur intervention et répondre à différentes interrogations quant à l’usage d’antibiotique ou d’OGM. Quant aux distributeurs, ils y récupèrent des arguments commerciaux attractifs en termes de vente.
Désormais, tout est dans la poche, ou plus exactement, rendu visible par la troisième main qui ne nous quitte plus : l’ordiphone.
La sécurisation de la blockchain authentifie-t-elle à coup sûr les informations communiquées ?
En vérité, la Blockchain n’est qu’un renfort technologique, un prolongement de la connaissance humaine et du pouvoir sécurisant établi par les institutions européennes. Le flash d’un QR code n’est rien sans l’appréhension d’une alimentation saine et équilibrée, rendue possible par l’éducation des foules.
Pour plus de précisions sur les dignes officiels de la qualité et de l’origine, c’est par ici
Sources bibliographiques :
http://blockchainpartner.fr/wp-content/uploads/2017/06/Etude-supply-chain-tra%C3%A7abilit%C3%A9-blockchain.pdf
https://www.sciencesetavenir.fr/nutrition/aliments/l-entreprise-carrefour-instaure-un-systeme-blockchain-pour-tracer-une-filiere-de-poulets_121844
http://www.culture-nutrition.com/2018/03/14/blockchain-service-de-tracabilite-alimentaire-enjeux-de-foodtech/
Astrid Burel, Arthur Labarre, Paul Latour
Source de l’article : https://technologies-mobiles.com/2018/10/la-blockchain-une-nouvelle-etape-dans-la-tracabilite-alimentaire/
Engagé pour l’intérêt général depuis l’âge de 15 ans, j’interviens au fil des années dans le cadre de projets associatifs, d’événements culturels et de réseaux internationaux.
Sur le plan professionnel, j’ai exercé plusieurs activités à la sortie de Station F où j’ai travaillé sept mois en 2021, à l’occasion d’un Service Civique.
Sur le plan personnel, j’aime écrire, et je prévois de poursuivre !