09 . 07 . 2018
- 8 h 30 malade
- 9 heures le responsable toque
- 9 h 15 repos et maladie
- 11 heures accueil de Bai Yue Tribe
- 14 heures starting drama
- 20 heures rédaction du mail hebdomadaire
Je suis de plus en plus malade et ça devient difficile à digérer : la chaleur m’assomme, je rejette les légumes tels quels. Je devais aider le responsable en médias ; je ne me suis pas levé pour le petit-déjeuner, il a fini par toquer savoir ce que je fabriquais. L’averse d’hier est probablement en partie responsable de mes maux. Je reste au lit, sous de nombreuses couvertures, sans draps, afin d’évacuer les toxines par la transpiration intense que connaît mon corps. J’ai les jambes lourdes et des morsures étranges au niveau de la cheville. Ce lieu commence à m’inquiéter. Je me rends à l’accueil de l’hôtel demander à prêter attention à la salle de douche : les fuites ne m’y disent rien qui vaille. La gérante m’envoie sa fille qui ne s’occupe que des toilettes. J’avais écrit “water room” sur Google translate. Quand je reviens, je constate que rien n’est nettoyé : je recommence pour lui faire comprendre que c’est ok avec la cuvette : le sol est dégueu, le papier noir après passage, les toilettes fuient. Finalement elle aura ôté les bouches d’évacuation avec l’eau, qui s’écope plus rapidement. Quelle force ! Pendant ce temps, Enki a fait faire un peu d’exercice aux enfants. Chau n’est toujours pas rentrée. Par rapport à nous, Martin est favorisé.
Je dois reprendre le cours, je me sens abattu. Il y a moins d’enfants que la semaine passée, peut-être est-ce dû à des raisons financières ? Luke et Clémence ont en partie décidé de quitter les lieux car les familles des enfants doivent payer un droit de séjour à la semaine en l’échange duquel il leur est promis d’apprendre l’anglais, de profiter de la piscine et de se restaurer. Personne n’a écrit ni conservé les textes de la semaine précédente, ou presque. Ils recommencent en groupes dans le vacarme. Entre la chaleur extérieure et la climatisation toxique par manque de nettoyage de la salle, mon corps est balloté entre deux mondes. L’hygiène du sol n’a rien de bon pour ma situation. Enki m’aide à tenir le coup et garder confiance en moi. Nous sommes parvenus à réécrire les grandes lignes de l’histoire et à décider de la situation finale : lors d’un mariage, ils dégustent le dragon à l’aide d’un barbecue. Je blague avec Enki sur mes soucis gastriques, j’ai saigné. Lui est constipé. La cuisine n’est pas tenue selon les normes, entre la boue au sol et l’utilisation polyvalente de certains récipients, je ne suis plus très confiant. L’envie de partir me gouverne. J’en informe ma mère qui m’a dit de me faire confiance.
10 . 07 . 2018
- 12 h 45 déjeuner
- 14 heures drama
Je me suis levé pour 9 heures, trop souffrant pour avaler quoi que ce soit. Le responsable avait commencé un cours. Je me suis allongé puis repart. En arrivant au déjeuner, avec du retard, Enki paraît surpris, il me croyait envolé. Un rire s’échappe de ma gorge et de mes narines.
« Nobody would have seen me ?”
Le responsable me gronde pour la peine, dois-je lui rappeler que je suis venu à 9 heures ? Enki n’a rien fait de la matinée hormis un peu de natation. Je tourne en rond et je n’aime pas ça. En cours, nous avons eu le temps de boucler les quatre saynètes imaginant le récit de Final Fantasy IX à partir du trailer visionné la semaine précédente. Très peu les avaient recopiées. Je suis obligé de sortir. Je ne pense plus qu’à l’organisation de mon départ. Je continue de plaisanter sur mon état de santé et notre situation ici. J’apprécie de discuter avec Enki. Je suis certain que ce temps passé ensemble m’apportera énormément dans la vie quotidienne. Je prends conscience de ma vie et des directions que je souhaite lui donner. Nous n’avons plus le droit aux séances de cinéma nocturne.
11 . 07 . 2018
- 9 heures même cirque
- 14 heures début des répétitions et fabrication des accessoires
- 19 heures téléphone pour médecin
- 19 h 30 rencontre avec Mike
- 21 heures thé avec les pèlerins
- 23 heures observation des étoiles avec Enki
Ça recommence. Cette fois je retourne dans ma chambre millimétrer mon voyage. La banque m’a répondu que j’avais retiré 5,100,000 VND lors de mon dernier soir à Hanoï. Je n’arrive toujours pas à déterminer si un intrus m’a bel et bien raflé 1,000,000 BD VND. Pour le cours, je dois à nouveau aller chercher les enfants dans leurs dortoirs. Je le fais en chantant Bob Marley :
« Get up, stand up, stand up for your rights ! »
Je leur explique brièvement ce en quoi consiste le travail puis nous nous lançons. La veille, j’avais proposé à des étudiants, les plus investis, d’entamer une correspondance avec des jeunes français. Je sélectionne les mêmes pour les rôles. Pendant que le groupe se constitue, les autres élèves se livrent à du n’importe quoi ou s’entraînent sur des logiciels de grammaire. Zhang et Biên y vont à fond. Mynh est adorable. Nous montons la première scène puis passons aux accessoires dès lors que la concentration s’abaisse. Mynh a commencé par un casque de scooter sur la tête de Zhang et un sac à dos sur les épaules de Choâng. Les enfants ont taillé de la mousse blanche pour donner forme au sceptre de Vivi et à l’épée d’Aldebert. Je demande à Phuc de faire des couronnes, lui qui est si doué en découpages et collages. Il s’y adonne avec minutie. Un petit gars sur le visage duquel je ne pose aucun prénom s’improvise le dragon et galope dans la salle avec une armature en mousse à trois branches entre les jambes. Ils déambulent à grande vitesse, le dos aux sièges des autres jeunes, qui souhaitent tous participer à présent !
Ils s’activent, s’entraînent et se meuvent le plus rapidement possible en enchaînant les répliques et les saynètes. Enki n’est pas là pour voir ça. Chau sourit, elle est revenue pour les cours ce jour. Ça a l’air de lui plaire. Elle veut même écrire la fin mais ne souhaite pas improviser. A la fin, je retourne me reposer et prendre soin de moi dans la salle de bains. J’attends l’appel de ma mère qui m’avisera de la gravité de ma situation quant à mon devoir de rejoindre l’hôpital ou bien ma possibilité de poursuivre ma route. Le médecin dit que c’est une tourista classique et que les éclats épidermiques ne témoignent aucunement d’un cas de dengue. Me voilà bien rassuré ! Il n’est pas question de cesser de boire de l’eau, laquelle ne conviendrait pas à mon estomac. Ma mère me parle assez longuement. Je crois que ça lui fait du bien de me parler. En tous les cas, je dois aller au dîner. J’y rencontre un nouveau volontaire, Mike. Un gringalet aux cheveux blancs, venu de Washington, ingénieur en applications informatiques. Il ne connaissait pas Truman Capote. Il a fait ami-ami avec Martin. Nous parlons un peu dans l’antichambre à thé et pipe à eau. Le responsable nous envie dehors où ils installent une table avec des pèlerins pour boire du thé à l’occasion de la nouvelle Lune. Ils nous ont servi une bière et j’en demande une pour Enki. A partir de là, je deviens l’intrus. Le responsable ne répond pas à mes questions. Il invite Enki à dormir chez Phuc, je peux toujours crever.
« I think he doesn’t like you, says Enki.
– Oh really, are you sure ?
– I answer. Hey Shan ! »
Il ne m’adresse pas même un regard, m’ignorant le plus possible. Enki continue de me taquiner.
« He has some secrets…
– As everyone I guess… do I reply after having laughed. »
C’est alors que je décide d’aller observer les étoiles et de me reposer pour la récolte du thé au matin.
Enki me rejoint alors que je tire sur une cigarette, ébahi par le spectacle lumineux qui s’étale et se déploie à l’infini au-dessus de nos têtes. Nous tentons de repérer des constellations grâce à une carte dénichée sur le site de Sciences et Avenir, j’ai encore beaucoup à apprendre. Enki me parle de physique quantique :
« What you didn’t observe, didn’t exist. »
J’ai hâte de m’en aller, je ressens de la peine et je peine à voir l’avancée de mon voyage. J’ai comme la sensation diffuse d’être Roxas avec Axel dans Kingdom Hearts, la série vidéoludique avec laquelle j’ai grandi, et que je m’apprête à reprendre vie. Est-ce que nous ressemblerions à Riku et Ansem le Sage, nous, deux solitaires errant à travers le monde qui nous sommes si bien trouvés ?
12 . 07 . 2018
- 6h30 réveil et départ pour la montagne
- 9 heures cabane
- 10 heures petit-déjeuner
- 14 heures classe d’anglais, drama
- 16 heures discussion avec Alberto
- 17 h 30 piscine
- 18 heures prévisions de partir
- 21 heures au revoir avec Alberto
- 22 heures découverte avec Enki des soucis de santé du père de Shan
Je suis réveillé au moment de partir par Chau, toujours en forme. Une vraie Causette, toujours en train de travailler. Sa mère souffre d’une maladie du cœur qui demande des soins et donc de l’argent. J’étais resté sur l’horaire de la fois précédente. J’enfile ma tenue et je sors en moins de cinq minutes pour retrouver la cour. Enki, Mike et Martin arrivent. Il y a un nouveau volontaire, Alberto, de Barcelona. Encore un qui s’est fait arnaquer. Il a l’air adorable. Nous partons. Le riz a bien poussé depuis la semaine précédente. Le chemin est devenu plus risqué depuis la tempête, la chaleur plus étouffante, je sais que je vais morfler. Je pense à mon départ et donc à mon blé. Nous cueillons le thé, Mike prend des feuilles trop grandes, Chau se montre incisive. Martin nous photographie, je pose encore quelques questions à Enki. Au bout d’un moment, inondé par ma propre sueur et l’humidité de la forêt, je choisis de m’avancer vers un recoin que je n’avais ni remarqué ni visité. De toute manière, il n’y a plus tellement de jeunes feuilles dans notre zone. Une plante avec de majestueuses feuilles pare le pied d’un roc. Un chemin dévale le long. En m’avançant, je glisse et chute de deux mètres, tombant sur un rocher. Des racines me bloquent les jambes et me retiennent dans ma chute.
« Hey, I’m stuck.
– I know I should not follow this man.
– Hey Enki ! Now I’m sure the seller did not advice me enough about my trekking shoes. »
En remontant, je rencontre la femme indigène qui redescend. C’est comme si je revenais d’une épreuve de Jumanji. Les autres arrachent les sangsues qui leur collent aux basques. Enki décide d’en garder une attachée à son corps, histoire d’observer combien elle peut gonfler et quelle quantité de sang elle est capable d’aspirer.
« Beurk, émet la dame qui nous guide.
– I think you should take it off now, even her seems to be afraid. »
Le soleil me tape sur le crâne, cet endroit vient à bout de moi. Le paysage est remarquable sur la route. Je ne sais si c’est la première fois que je passe par là ou bien si je n’avais pas observé la beauté de ce chemin. Quand nous retournons au centre, je me contente d’un gâteau de riz en vue de calmer mon estomac. Je sais gré de l’action d’Alberto : il m’a prêté sa serviette sportive à la cabane alors que l’accès à l’eau pour se rincer nous était interdit. Enki, en énumérant les lieux qu’il avait préférés, m’a révélé avoir séjourné en Transsylvanie, et y être devenu un vampire. Je lui ai demandé s’il comptait violer des femmes comme Dracula.
« When I’ll be one hundred years old, may be.”
À table, je propose de faire essayer mes lunettes pour les déstabiliser, personne ne se prête au jeu donc je dois conter mon histoire et je palpe le respect teinté d’admiration. À 14 heures, nous séparons le groupe en deux, il n’y a plus de climatisation. Je suis horrifié de voir les enfants s’asperger de Cif pour se rafraîchir. Alberto m’a glorifié de mon apprentissage, je suis ému par ce professeur de trente-quatre ans. Nous tombons rapidement d’accord. Je lui raconte mes péripéties et cela le pousse à parler de sa petite amie qui le rejoint dans un mois. Plus tard dans la journée, en l’absence prolongée du responsable, je lui fais part de ma volonté de me casser. Nous ne sommes pas dans la même situation dit-il, même s’il me soutient. Une maman nous apprend à Enki et moi que son père est malade et Zhang déboule avec avec le texte achevé de dialogues de théâtre, imprimé. C’est décidé, je resterai une journée de plus et négocierai pour les sous.
13 . 07 . 2018
- 10 heures lever / préparation du périple / comptage des sous
- 12 heures dernier déjeuner
- 14 heures English classes
- 16 heures négociation avec Shan
- 16 h 45 négociation avec la propriétaire
- 17 heures départ pour Ha Giang
- 19 h 30 départ pour Hanoï
Je choisis de manquer le petit-déjeuner pour continuer d’expulser la maladie de mon corps et de dormir le plus possible afin de récupérer des forces pour mon départ. Je fignole les étapes et les liaisons des nouvelles directions que vont prendre mon voyage qui n’en sera alors que plus mémorable. Je calcule chacune de mes dépenses afin d’estimer quel pourra être le dépassement de mon budget. Je dois définitivement négocier le prix de mon séjour dans ce fameux lieu de wwoofing. Je sors de ma chambre pour le déjeuner où j’arrive à la bourre et je m’attable auprès d’Enki.
« Are you sad to leave ?”
Je ne puis me retenir de rire. Toutefois, je pense que je serai nostalgique des instants passés auprès de cet énergumène qui aura condensé en lui les personnalités de nombreux de mes amis antérieurs et actuels. Il m’aura énormément apporté en si peu de temps. Je souhaite le revoir un jour, en Australie. Pourvu qu’il réalise son rêve. Je réserve le Chien Hostel pour le soir même sur les conseils de Léa que j’ai croisée à Heavensgate. J’imprime le reçu de la commande dans la salle principale et retourne dans celle attenante pour la dernière séance de théâtre. Je ne suis plus là, mon esprit vadrouille déjà sur la route. Ils jouent une première fois la pièce en entier, Enki et moi n’en saisissons pas un mot. Je demande à la mère l’horaire du bus, ma question diffère de celle posée à Biên, et les horaires ne sont pas les mêmes selon la personne à laquelle je le demande. Je me fie à Rose de ATravelmate qui m’a affirmé qu’il y en avait un à 18 heures. Au moment-même où la mère revient, les enfants se défiant à nouveau avec les accessoires en forme d’épées et de sceptres magiques, j’interviens.
« Stop ! What did I say yesterday ? Do not hit, keep enough distance, this is only esthetic. »
Vers la fin du deuxième filage, Shan entre avec lunettes de soleil taille mouche. Il ne daigne pas me répondre au sujet de son père. En sortant, je l’informe que je pars dans l’heure.
« Why ?
– Because.
– Then you have to pay a fee, he says smiling.
– I won’t pay the whole part, this is wwoofing I shall not pay at all.
– You made an agreement.
– Which youd did not respect, furthermore. I have been sick, I suggest to pay you 1,600,000 VND instead of 2,400,000.
– If you do that, I will write a bad advice on you on the website.
– You have threatened me ?
– If you do not pay, we have to pay the rest to the hotel.
– This is your business and not mine. Your agreement with them do not concern our agreement.
– I do not want to discuss with you anymore.
– You can’t say that, you are my host. I am your guest. You have to tell me about, bus time for example and we did not agree about the price I will pay. »
L’échange prend un ton de plus en plus houleux. J’enchaîne les arguments alors qu’il me pointe de son tournevis et accumule les sons entendus menaçants. Je finis par ouvrir les bras et lui faire entendre la férocité du ton de ma voix. Biên et Vu se sont pointés, le dernier prêt à m’assaillir.
« This is none of your business, this is between him and me. »
Je serre la main d’Enki dans sa chambre, est c’est seulement là que ma gorge se contracte. Je m’en vais boucler mon sac. La propriétaire entre sans frapper tandis qu’Enki m’a rejoint. Elle me pousse le front de son pouce.
« Don’t you like pink faces ? »
Enki laughs.
« Nervemind, keep in touch. »
Écourtons là, impossible d’échanger dans la même langue, nous passons par Google translate et cela prend du temps à l’accueil. J’aurai eu droit à 120.000 VND de réduction pour l’insalubrité de la salle d’eau que le responsable aura récupérés par le pèlerin qui m’aura forcé à me raccompagner au bus pour 200.000 VND. Dans la voiture, le bus passe. Une fois là-bas, c’en est fini. Je m’achète un Coca-Cola, moins cher qu’une bouteille d’eau en plastique, à un commerce de rue et je vérifie par deux fois que c’est le bon bus en montrant du doigt “Hanoï” sur un autre bus. L’inscription “My Dinh” sur le mien me rappelle que je descends en périphérie. J’éclate de rire au démarrage et cela dure jusqu’à ce que nous ayons dépassé Bai Yue Tribe. Je ris moins quand le bus me dépose sur le périphérique entre les camions. Un taxi embarque mes affaires et me demande 250.000 VND à l’arrivée quand le compteur indique 160.000 VND. J’arrive à 1 h 30 et l’employé du Chien Hostel refuse de m’aider dans cette affaire.
14 . 07 . 2018
- 2 heures doucher et coucher
- 8 h 30 petit-déjeuner et rencontre
- 10 heures cathédrale Saint-Joseph
- 11 h 30 agence Travelmate
- 14 heures Vivienne Restaurant
- 15 h 30 Dong Xuan
- 18 h 30 Bus pour Phong-Nha-Ke-Bang
La fête nationale ne commence-t-elle pas sur des roulettes ? Je rentre délicatement dans la chambre, mes voisines confirmeront ne pas m’avoir entendu, et je fais une escale à la salle d’eau car je suinte. Après de nombreux allers-retours parce que je n’ai plus de tête, je finis par m’affaler peinard sur le matelas en hauteur. La fille qui a vérifié l’adresse avec son téléphone sur la place pour moi à mon arrivée en pleine nuit est une voisine de dortoir. Elle était stupéfaite lorsque j’ai déposé mon Laguiole pliable au bord du lit : je m’endors aisément, encore tourmenté par mes dernières épreuves. Au réveil, je grimpe au bar et j’observe la vie. Un Français se réveille sur le canapé, il est arrivé à Hanoï à 5 h 30 depuis Hoi An et doit attendre 14 heures pour le check-in. Il est parti depuis six mois maintenant. Je fantasme à l’idée de mener une telle aventure plus tard. Je suis le second à lui faire part d’une mauvaise expérience de wwoofing au Vietnam. Je suis stressé. Nous nous quittons, il est temps pour moi de reprendre mes activités de voyageur. Petit-déjeuner, douche, check-out et visite de la Cathédrale Saint-Joseph dont l’intérieur légèrement vitraillé est mieux conservé que l’extérieur, entièrement noirci.
Je me perds dans les rues puis je retrouve le lac Hoan Kiem où je rends visite à l’agence ATravelmate avec qui l’organisation du voyage se déroule bien. Rose, avec qui j’échange par Whatsapp, n’est pas au bureau. J’échange avec sa collègue, Sophie, que je rencontre tout juste. Elle est tout aussi gentille, et attentive. Je lui présente mes projets, mes envies et le temps que j’ai devant moi. La discussion s’étale, Sophie parle français. Finalement, mon bus pour Phong-Nha-Kê Bang est réservé et je m’achète un ticket pour la Quintessence de Tonkin qui avance mon retour à Hanoï d’une soirée. Je demande pour un restaurant et finalement je m’oriente avec le guide dans le quartier de l’auberge de jeunesse. C’est la grande réussite de ces bouquins qui consiste à convaincre tout un chacun de se rendre un lieu et surtout pas celui d’à côté. C’est pourtant ce qui m’arrive. Après deux restaurants qui ne me disent rien de visu, je m’apprête à aller à la Place et l’hôtesse de Vivienne, le café-restaurant voisin, m’interpelle une fois encore et me convainc d’entrer.
Je déjeune un bon plat de riz frit avec des fruits de mer. L’intérieur est climatisé et bien aéré. En sortant, j’échange quelques mots avec Diêp Vữ, une magnifique jeune femme. J’obtiens son Facebook sous prétexte de parfaire son français et lui laisse entendre qu’elle serait bienvenue en France. Cette rencontre aura une importance capitale dans ma nouvelle vie. Les directions que nous prenons ne tiennent absolument à rien d’autre qu’à nos rencontres, nos échanges et ce que nous en faisons.
Je repasse au Chien Hostel qui me recommande vivement de me munir ici, à Hanoï, de lunettes de piscines. J’ai brisé les miennes à Ha Giang la veille. Je fonce au marché de Dong Xuan où je trouve une paire à 100.000 VND. Un marchand est unijambiste et ne s’aide pas même de béquilles. Devant le Chien Hostel, aucun taxi ne s’arrête pour moi avant une dizaine de minutes. J’arrive en avance au lieu de départ, une agence, où le bus est en retard. Je fais la connaissance de Livia, Charlotte et Brontée. Une ceinture manque là où je m’installe, je change de siège en marche.
Engagé pour l’intérêt général depuis l’âge de 15 ans, j’interviens au fil des années dans le cadre de projets associatifs, d’événements culturels et de réseaux internationaux.
Sur le plan professionnel, j’ai exercé plusieurs activités à la sortie de Station F où j’ai travaillé sept mois en 2021, à l’occasion d’un Service Civique.
Sur le plan personnel, j’aime écrire, et je prévois de poursuivre !
It’s nearly 2 years since the first time we met. I still remember the rain was like a storm that day 14/07/18. I was working as a hostess and i saw a lonely young man walking in the rain, cute young man… so i invited him to go inside for a while until the storm goes away. Things got more and more interesting after that INVITATION… merci pour tout